Saturday, December 02, 2006

Une gauche hypocrite endormie par l'impérialisme

Une gauche endormie par l’hypocrisie impériale


La chute du communisme a provoqué un grand nombre de dommages collatéraux, en particulier sur la façon de penser de la gauche. Tant qu’il existait, le communisme forçait ses partisans comme ses adversaires à réfléchir politiquement, c’est-à-dire à proposer des programmes à court et à long terme, à fixer des priorités et à évaluer les rapports de force.

La philosophie morale sous-jacente, « scientifique » ou « matérialiste », consistait à insérer les tragédies et les crimes, petits ou grands, dans la chaîne des causes et des effets, et à penser que la condition humaine ne pouvait être améliorée qu’en changeant les structures socio-économiques. En dehors des communistes, cette façon de penser se retrouvait chez les sociaux-démocrates, quand ils l’étaient vraiment, ainsi que dans la plupart des mouvements anticolonialistes. Toute l’élaboration du droit international et la majorité des efforts dans la recherche de la paix ont été liées à cette philosophie.

L’attitude opposée, qu’on pourrait appeler religieuse, et qui est très forte tant chez les « nouveaux philosophes » que dans le discours du président des Etats-Unis George W. Bush, consiste à voir le Mal et le Bien comme existant « en soi », c’est-à-dire indépendamment de circonstances historiques données. Les « méchants » – Hitler, Staline, Ben Laden, Milosevic, Saddam Hussein, etc. – sont des diables qui sortent d’une boîte, des effets sans cause. Pour combattre le Mal, une seule solution : mobiliser le Bien, l’armer, le sortir de sa léthargie, le lancer à l’assaut. C’est la philosophie de la bonne conscience perpétuelle et de la guerre sans fin.

La réaction aux attentats du 11 septembre 2001 et à ses suites illustre la différence entre les deux philosophies. Ceux, minoritaires en Occident, qui cherchaient à comprendre « pourquoi ils nous haïssent » furent considérés comme des apostats par ceux qui « comprenaient » la réaction américaine (deux pays envahis, une guerre sans fin, des dizaines de milliers de morts). Ces derniers sont souvent les mêmes qui « comprennent » la réaction israélienne lorsque trois de leurs soldats sont capturés. Mais il faudrait alors également « comprendre » la volonté des Soviétiques, après 1945, de faire de l’Europe de l’Est une zone tampon suite aux millions de morts subis pendant la seconde guerre mondiale. « Comprendre » aussi la réaction chinoise de renfermement, à l’époque maoïste, conséquence des guerres de l’opium, des multiples humiliations de la Chine par les puissances occidentales et de l’invasion japonaise. Et « comprendre », enfin, la réaction du monde arabe à la trahison franco-britannique lors de la fin de l’Empire turc en 1918, à la création d’Israël en 1948 et au soutien occidental constant à cet Etat, y compris pendant les cinq guerres israélo-arabes.

Tous les êtres humains ont des craintes irrationnelles et, lorsqu’ils sont attaqués, des réactions excessives, parmi lesquelles des désirs de vengeance. Mais la violence contre-révolutionnaire, l’oppression des classes dominantes et les invasions étrangères précèdent et engendrent la violence révolutionnaire, pas l’inverse. Le cas du régime de Pol Pot, au Cambodge, est sans doute l’exemple favori des intellectuels pro-occidentaux. Mais comment imaginer que ce régime serait arrivé au pouvoir sans les bombardements sur le Cambodge, le coup d’Etat de mars 1970 contre le prince Norodom Sihanouk et la déstabilisation de cet Etat par les Américains (1) ?

Loin d’admettre ce qui précède, le discours dominant sur les pays du Sud combine la stigmatisation et l’appel à l’ingérence. La stigmatisation se fonde, en général, sur les droits humains, la démocratie (et, concernant l’islam, les droits des femmes) Dans les Etats où existent des dictatures, on fait de celles-ci la source principale de tous les problèmes. Dans le cas contraire, leurs élections ne sont jamais assez transparentes, leur presse jamais assez pluraliste, leurs minorités jamais assez protégées, leurs femmes jamais assez libres.

Un tel discours fait fi de l’histoire. Les sociétés occidentales ne sont devenues plus respectueuses des droits humains qu’au cours d’une longue période d’accumulation économique et d’évolution culturelle, l’une et l’autre accompagnées de la violence la plus brutale (colonialisme, exploitation ouvrière, guerres mondiales). Il est irréaliste d’exiger que des pays qui, il y a soixante ans à peine, vivaient sous le joug colonial ou féodal, atteignent subitement les normes de respect des droits humains existant chez nous (et encore, en temps de paix ; pour le temps de guerre, voir Guantánamo ou le sort qu’Israël réserve aux populations palestiniennes et libanaises).

Une autre objection est plus sérieuse encore. Le discours sur les droits humains met toujours l’accent sur les droits politiques et individuels en même temps qu’il ignore les droits économiques et sociaux, lesquels font néanmoins tout autant partie de la Déclaration universelle que les autres. Pour illustrer ce problème, citons les économistes Jean Drèze et Amartya Sen. Ils ont calculé que, partant d’une base similaire, la Chine et l’Inde ont suivi des chemins de développement différents et que la différence entre les systèmes sociaux de ces deux pays (en matière de soins de santé, par exemple) avait entraîné trois millions neuf cent mille morts supplémentaires par an en Inde (2). Des comparaisons semblables peuvent être faites aujourd’hui entre Cuba et le reste de l’Amérique latine. Au nom de quoi des organisations non gouvernementales (ONG) occidentales comme Reporters sans frontières, dont les membres jouissent en général des deux types de droits (politiques et sociaux), décident-elles ceux qui sont prioritaires ?

Enfin, imaginons un instant les Etats-Unis et l’Europe sans le flux constant de matières premières, de main-d’œuvre immigrée, de biens manufacturés produits avec des salaires de misère, sans les flux financiers allant du Sud vers le Nord (remboursement de la « dette », fuite des capitaux), et même de matière grise venant pallier l’effondrement de nos systèmes éducatifs et de santé. Que deviendraient alors ces magnifiques réussites que nos économies sont supposées constituer ? Celles-ci sont, pour le moment, droguées à l’impérialisme ; mais cette drogue ne sera peut-être pas éternellement fournie aux conditions actuelles.

Face à l’instrumentalisation des droits humains, la pensée critique ou de gauche est extraordinairement faible, en particulier lorsqu’il s’agit de s’opposer aux guerres américaines en Yougoslavie, en Afghanistan et en Irak, toutes justifiées par la défense des minorités, des femmes ou de la démocratie. Cette faiblesse reflète peut-être le malaise ressenti par beaucoup d’« ex » (communistes, trotskistes, maoïstes), dû au fait que les droits individuels et politiques avaient, pendant la période « léniniste », été renvoyés aux calendes grecques. Mais il ne sert à rien de remplacer un aveuglement par un autre.

Une bonne illustration de cette faiblesse de la gauche est l’idéologie du « ni-ni » qui a dominé les timides protestations contre les conflits récents : ni Milosevic ni l’OTAN ; ni Bush ni Saddam ; ou encore ni Olmert ni le Hamas. Il y a là plusieurs fausses symétries. D’abord, dans toutes ces guerres, il y a un agresseur et un agressé. Mettre les deux sur le même plan, c’est avoir abandonné toute notion de souveraineté nationale. Ensuite, le pouvoir et la capacité de nuisance des deux parties ne sont pas comparables. Ce sont les Etats-Unis et leur puissance militaire qui sont les piliers de l’ordre mondial dans lequel nous vivons. Ce sont les Etats-Unis, et non les pays précités, que les forces progressistes affrontent et continueront à affronter au cours de la plupart des conflits. De plus, maintenant que Milosevic est mort et Saddam en prison, que vont faire les adeptes du « ni-ni » pour s’opposer à l’autre partie, l’OTAN ou Bush ?

Enfin, le « ni-ni » fait comme si nous étions situés au-dessus de la mêlée, en dehors de l’espace et du temps, alors que nous vivons, travaillons et payons nos impôts dans les pays agresseurs ou dans ceux de leurs alliés (la position « ni Bush ni Saddam » avait en revanche un tout autre sens pour les Irakiens, qui eurent à subir les deux régimes). Au lieu de partager la vision que l’Occident se fait du reste du monde, la gauche occidentale pourrait s’efforcer de faire comprendre aux « Occidentaux » la vision que le reste du monde a d’eux, et combattre tout ce qui renforce un sentiment de supériorité et de pureté morale.

Si le XXe siècle n’a pas été celui du socialisme, il aura été celui de la décolonisation, qui a permis à des centaines de millions de personnes d’échapper à une forme extrême d’oppression. On peut imaginer que le siècle qui commence soit celui de la fin de l’hégémonie américaine. Un « autre monde » deviendra alors réellement possible, et, lorsque nos économies seront sevrées des bénéfices provenant de la position dominante des Etats-Unis dans le système mondial, on rediscutera peut-être sérieusement du socialisme.

Jean Bricmont.

(1) Ajoutons ici que, lorsque le régime des Khmers rouges fut renversé par les Vietnamiens, en 1979, il fut aussitôt soutenu par les Occidentaux... Pourtant, si une intervention étrangère a jamais eu des effets humanitaires, c’était bien celle-là.

(2) Jean Drèze et Amartya Sen, Hunger and Public Action, Clarendon Press, Oxford, 1989, p. 214-215.



Jean Bricmont

Professeur de physique à l’université de Louvain (Belgique) et membre du Brussells Tribunal, tribunal d’opinion consacré à la guerre en Irak. Il a publié récemment Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? Ed. Aden (Bruxelles, 2005) et Lux (Québec, à paraître).


Source : Le Monde Diplomatique (Août 2006)

La mondialisation

« Á entendre certains économistes, la mondialisation sera, à long terme, profitable à tous. Mais comme le disait Keynes, à long terme, nous serons tous morts. »


Joseph Stiglitz

Prix Nobel d’économie 2001

Le SIDA affecte les forces de travail

تقرير: للايدز آثار خطيرة على القوى العاملة




كشف تقرير صادر عن منظمة العمل الدولية ان فيروس الايدز يشل القوى العاملة في العديد من البلدان.

وجاء تقرير المنظمة في اليوم العالمي للايدز، واضافت منظمة العمل الدولية ان 3.5 ملايين شخص في سن النشاط المهني توفوا عام 2005.

بالاضافة الى ذلك، يخسر اكثر من مليون شخص وظائفهم سنويا بسبب الفيروس، وغالبية هؤلاء هم في البلاد الافريقية.

ودعا الامين العام للامم المتحدة كوفي عنان في خطاب بمناسبة اليوم العالمي للايدز الى تشجيع الحوار الصريح حول الايدز وتأثيره على المجتمع.

من جهة اخرى، اختارت جنوب افريقيا ان تطلق في هذه المناسبة السنوية برنامجا يمتد على خمسة اعوام لمكافحة تأثيرات الايدز على المجتمع.

وكانت الحكومة في جنوب افريقيا قد تعرضت في الماضي الى انتقادات بسبب ما اعتبره البعض "لا مبالاة الحكومة امام المشكلة المتفاقمة التي يسببها الايدز في المجتمع الجنوب افريقي"، ويذكر ان هناك في جنوب افريقيا اكثر من خمسة ملايين مصاب بالفيروس.

ويقول مراسل بي بي سي في جنوب افريقيا بيتر بيلس ان السياسة المتبعة لمكافحة الايدز شهدت تغييرا كبيرا اذ وعدت الحكومة بتوفير العلاجات المتوفرة اللازمة.

عمالة الاطفال

واشارت منظمة العمل الدولية في تقريرها ان هناك ضرورة كبيرة لتأمين العلاجات المضادة للفيروس، وان لم يحصل ذلك، فان عدد ضحايا الايدز بين الذين في سن النشاط المهني سيبلغ 45 مليون في عام 2010 ويتضاعف بحلول عام 2020.


وتقدر المنظمة ان هناك اكثر من 36 مليون شخص مصاب بالفيروس حاليا وهم جميعهم في سن النشاط المهني.


وقد اجرت المنظمة بحثا شمل 43 بلدا ومن بين هذه البلاد من يعاني من معدلات عالية جدا من الاصابات بالايدز.


ويذكر التقرير ان 70% من هذه البلاد تقع جغرافيا في منطقة [جنوبي الصحراء الافريقية.


واستنادا الى الابحاث التي اجرتها، تقول المنظمة ان نحو 1.3 مليون شخص يخسرون عملهم سنويا كل سنة منذ 1992 و 2004 بسبب الاصابة بالفيروس.


وقالت اوديل فرانك، وهي احدى الباحثات التي شاركت في صياغة التقرير ان هناك حاجة كبيرة لايجاد فرص عمل للمصابين بالايدز.


ويركز التقرير على شق آخر من المشكلة وهم الاطفال وتذكر المنظمة ان هناك اكثر من مليوني طفل مصابون بالفيروس وان نصف عدد مجمل المصابين هم اشخاص من الذين تتراوح اعمارهم بين 15 و24 عاما.


وتقول المنظمة ايضا ان الكثيرين من الاطفال اجبروا على البحث على عمل بسبب اصابة ذويهم بالفيروس وعدم قدرتهم على العمل

.

واضافت منظمة العمل الدولية ان هذا الامر خطير لانه يفاقم مشكلة عمالة الاطفال.

المصدر

Friday, December 01, 2006

Audit de la dette

Manuel pour des audits de la dette du Tiers Monde

Menons l’enquête sur la dette !




Si la dette des pays du Tiers Monde constitue un « sacré » pactole pour ses créanciers, elle pèse comme une chape de plomb sur les peuples du Tiers Monde. Mais la dette, cest aussi une histoire... des histoires, très compliquées, enchevêtrées, pas toujours claires, bien souvent peu recommandables...

Quest devenu largent de tel emprunt ? A quelles conditions a-t-il été conclu ? Quelle part a été détournée ? Quels crimes ont été commis grâce à lui ? Etc. Un audit de la dette sert à répondre à ces questions et à bien dautres. Il permet de clarifier le passé, de démêler son écheveau, fil par fil, jusqu’à reconstruire la pelote des enchaînements qui ont conduit à limpasse actuelle. Et il permet aussi déviter que le passé ne se répète.

Ce petit guide veut servir d’appui à de telles entreprises et dinstrument déducation populaire destiné aux mouvements sociaux, réseaux citoyens, parlementaires, juristes, économistes et autres révoltés (ées).

Ce manuel est le résultat d’une initiative conjointe du Centre Europe - Tiers Monde (CETIM) et du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM), avec le soutien de l’Association américaine de juristes (AAJ) et du South Centre. Il a été élaboré sur la base de deux séminaires réunissant des experts et des militants de la dette des pays du Tiers Monde. Cette initiative a été rejointe par EURODAD, Emmaüs International, Jubilé Sud, la COTMEC, Attac Uruguay et Auditoria Cidadã da Dívida (Brésil). Les organisations sous-signées espèrent que des audits de la dette soient mis promptement en route dans différents pays pour que la lumière soit enfin faite sur la dette !


« Nous nous engageons à travailler avec entrain pour changer les politiques des gouvernements du Sud qui devraient répudier toutes les dettes réclamées à nos pays. A cet égard, nous considérons la mise en œuvre des audits sur la dette comme un pas décisif. »


« Résistances & alternatives contre la dette »,
La Havane, 28 septembre 2005


Source : www.cadtm.org (Site du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde)

Malade, mon football est malade

Point de vue: Malade, mon football est malade…


Il y a quelque chose de pourri au sein de notre FRMF : deux joueurs suspendus (en attendant l’appel) après un incident qui a émaillé la finale de la coupe du trône, un match à rejouer pour non-respect d’une décision fédérale, un derby joué à la date fixée par cette haute instance, etc. Á première vue, tout observateur saluera l’effort fourni par les responsables fédéraux, présents (du moins, en a-t-on l’impression) sur tous les terrains, intervenant dans tous les litiges, sévissant et régulant une activité footballistique malade et en manque de résultats à l’échelle continentale.

Seulement voilà. Les décisions injustes et inéquitables, les reports favorisant l’équipe des FAR –qui fait figure d’enfant gâté du football national-, la sévérité des suspensions prononcées contre Sarsar et Miri –et la liste est longue- nous poussent à repenser les motivations de cette instance sportive dont les dirigeants sont juges et parties prenantes. Par conséquent, les actions susmentionnées prennent les allures d’une cacophonie bureaucratique qui reflète l’incapacité de cette instance à piloter et à mettre en place l’honorable projet de professionnalisme.

Dans le cas de Sarsar et Miri, nous ne remettons pas en cause le principe et le bien-fondé de la suspension. C’est plutôt sa sévérité qui est choquante, particulièrement au vu d’autres incidents qui demeurent non sanctionnés.

La violence dans les stades et en dehors, la sécurité des joueurs, l’honnêteté des arbitres… sont autant de chantiers où la FRMF pourrait non seulement intervenir, mais jouer un rôle crucial et déterminant. Or, son absence à ces niveaux-là se fait remarquer (et de quelle manière !).

En laissant de côté ces thèmes primordiaux, en s’immisçant dans des sujets peu importants, en refusant de mettre toutes les équipes sur le même pied d’égalité, sans favoritisme ni clientélisme, la FRMF s’empêche d’exercer l’autorité qui lui est reconnue et, partant, celle de l’État de droit.

Cette fin de semaine encore, un joueur de l’UST (Union sportive de Témara), victime d’une double fracture, n’a pu être secouru que par ses coéquipiers et par les joueurs de l’équipe adverse. Les images passées à la télévision en disent long sur la souffrance de ce sociétaire de l’UST et sur la honte ressentie par tout spectateur et observateur avéré.

La sécurité des joueurs demeure le talon d’Achille de notre championnat. Et pourtant, les promesses qui fusèrent après le décès de Feu Belkhouja, les engagements pris et les promesses faites sont restées sans suite. Passé l’émoi de cette terrible tragédie, le dossier de la sécurité des joueurs a repris sa place dans un vieux tiroir. Malheureusement, il ne risque d’être repris que lorsque la FRMF, soucieuse de redorer son blason, aura décidé de l’instrumentaliser en vue de la récupération sportive d’un événement dramatique.

Passons. Le comité du WAC, qui avait brillé par son refus de reporter le derby, aurait pu faire preuve de la même ténacité et du même acharnement pour son match contre l’équipe militaire. En refusant de mener une telle action, courageuse en raison de son souci d’équité, le comité des Rouges manque l’occasion de se distinguer, de renouer avec les valeurs et les principes qui ont fait la gloire de ce grand club. En adoptant une approche complaisante, en évitant de « froisser » les militaires, les responsables du WAC sombrent dans la déchéance de la médiocrité. La vie est cela en somme : un seul pas, un fil léger et fin, séparent ceux qui, par leur probité et leur sincérité, forcent l’estime et imposent le respect ; et ceux qui, par leur servilité humiliante et leur prévenance excessive, se privent de la considération et l’égard intarissables, ceux des masses et des gens humbles.

Loin de toute mesquinerie, nous dédaignons fermement croire à la théorie de la conspiration. Mais la plus belle ruse du diable, dixit Baudelaire, ne consiste-elle pas à nous persuader qu’il n’existe pas ?


Jaafar AMARI

La défaite des mouvements nationalistes arabes

هزيمة الحركات القومية العربية وغياب الديموقراطية


لم تعِ الحركات القومية أن المسألة القومية، مسألة الهوية ووعي الذات أي الوعي القومي، في وضع الأمة العربية التي تعاني التأخر التاريخي، والتجزئة بوصفها محصلة هذا التأخر التاريخي للشعب العربي، والأوضاع الإمبريالية الناجمة منه، وتعبيراً عن القانون الموضوعي لعمل الإمبريالية في العالم العربي، مرتبطة أشد الارتباط بإنجاز الثورة الديموقراطية، التي تختلف عن الثورات الديموقراطية الأوروبية في القرنين الثامن عشر والتاسع عشر، وتختلف عن ثورات الاتحاد السوفيتي والصين وفيتنام الخ. وهي تختلف عن الثورات الأوروبية، لأن الثورات الأوروبية قادتها البورجوازية الصاعدة، وارتبطت بظهور الرأسمالية وتطورها في مراكز النظام العالمي وأطــــــرافه على حد سواء.

والبورجوازية في عالمنا العربي ليست طبقة منتجة وبالتالي ليست طبقة قائدة، ولكنها جزء من عملية أو سيرورة العولمة الرأسمالية الجارية والمتسارعة، التي كانت تعني في الماضي أوربة العالم، وتعني اليوم في ظل نظام القطب الواحد أمركته، أي جعله أميركياً من خلال عولمة الاقتصاد والسياسة والثقافة والإعلام.

ولذلك، فإن البورجوازية العربية التي ارتبطت مباشرة بالاستراتيجيا الشاملة للإمبريالية والنظام الرأسمالي العالمي، وفق معادلات الجغرافيا السياسية الخاصة بكل قطر، لم تعتبر أن برنامج الثورة القومية الديموقراطية في تعارضاته المحكومة لقانون الوحدة ولدولة السوق القومية، هو برنامجها، فبنت الدولة القطرية المحكومة لقانون التجزئة والتبعية، والمتجاوبة مع التقسيم الإمبريالي للعمل كما أقرته اتفاقية سايكس بيكو، بين الإمبرياليات المنتصرة في الحرب العالمية الأولى، حيث شكلت اتفاقية سايكس بيكو هذه ولا تزال الأساس الموضوعي الاجتماعي ــ الاقتصادي ــ السياسي للمأزق العربي الراهن، مأزق غياب الشروط المادية لدولة السوق القومية البورجوازية المدنية المعاصرة.

وقد عمّق هذا المأزق العربي وواكبه تأسيس الكيان الصهيوني في قلب الأمة العربية، ودخوله على خط تقسيم العمل الدولي الإمبريالي في المنطقة، ودوره كركيزة للإمبريالية المنتصرة ألا وهي الولايات المتحدة الأميركية. فالمشروع الصهيوني هو ثنائي التجزئة داخل معادلة التبعية والتأخر، وتحويل العرب إلـى كيانية وجغرافيا لا حول لها ولا قوة داخل تاريخ العولمة الرأسمالية مباشرة، أو في البعد الإقليمي الصهيوني لهذا التاريخ. والمشروع الصهيوني فوق كل ذلك شكل ولا يزال الأساس الموضوعي الثاني للمأزق العربي الراهن.

وأخطر ما تعانيه الأمة العربية الآن هو تلازم عمليتي التهميش والتفتيت وتكاملهما، وهما من أبرز خصائص النظام الدولي الجديد، نظام الهيمنة الأميركية التامة، الذي قام، بعدما حققت الولايات المتحدة الأميركية انتصاراً في حربها المثلثة الأبعاد على أوروبا الغربية، وعلى حركات التحرر القومي، وعلى المعسكر الاشتراكي.

وهكذا، فإن المشروع القومي العربي الذي هو خيار الأمة التاريخي الاستراتيجي، لم يتأسس على مفهوم الديموقراطية بكل منطوياتها المعرفية والفكرية والسياسية والاجتماعية والاقتصادية، الديموقراطية التي تتبدى في احترام حقوق الإنسان والمواطن، وفي إنجاز تحرير الوطن كله من الاحتلال، وكل أشكال التبعية المباشرة وغير المباشرة، لأن العالم العربي لا يستطيع أن يقرر مصيره من دون الاستقلال الكامل والتحرر الشامل. والديموقراطية تعني أيضاً تصفية حدود التجزئة القطرية، على عكس ما تقوم به الإمبريالية الأميركية وربيبتها الصهيونية من محاولات حثيثة ومستمرة عبر المشروع الشرق أوسطي الجديد، والتطبيع، وتفجير الصراعات الطائفية والإثنية، لتحويل التقسيم الكياني للأقطار العربية إلـى مشاريع أمم ــ كيانية أيضاً، في ظل هزيمة المشروع القومي العربي.

لقد حَمَّل الفكر القومي التقليدي الاستعمار ثم الإمبريالية والصهيونية مسؤولية هزيمة المشروع القومي العربي. وهذا نصف الحقيقة، فالمتتبّع لتاريخ الصراع في / وعلى المنطقة العربية يلحظ بسهولة معنى التركيز العربي الإمبريالي الصهيوني الدائم على ضرب الحلقات القومية، كلما فكرت في تحويل المشروع القومي إلـى واقع حي (ضرب النهضة العربية الأولى في عهد محمد علي، والنهضة العربية الثانية في عهد عبد الناصر، وضرب سوريا والعراق، واستنزاف الجزائر).

لكن النصف الثاني من الحقيقة يكمن في أن الحركات القومية لم تطرح المسألة القومية جزءاً أساسياً من الثورة القومية الديموقراطية المعادية للاستعمار والإمبريالية والصهيونية والرجعية العربية، ولهذا فقد أنتجت نموذج الدولة البوليسية القطرية، العاجزة بنيوياً عن توفير الحد الأدنى من شروط الثورة القومية الديموقراطية (التنمية، السوق القومي، الديموقراطية، استكمال السيادة القومية على الأرض القومية)، والتي أضحت مظهراً من مظاهر التكيف مع منطق التوسع الرأسمالي وشروط التبعية، أي مظهراً من مظاهر نقص استقلال الأمة، واستلاب حريتها، وقدرتها على السيطرة على مواردها وثرواتها ومقدّراتها، والتي استمدت شرعيتها وحراكها الاجتماعي من الضرورات والاستحقاقات الخارجية، سواء في بعدها السوفياتي أو الأميركي.

إن مفهوم الأمة لا ينفصل في الأساس والمبدأ عن مفهوم المجتمع المدني، باعتباره شكل التوسط بين الأمة التي تتجسد واقعياً وعيانياً على قاعدة التعدد والاختلاف والتعارض، والأفراد والجماعات والفئات والطبقات الاجتماعية، والدولة القومية الديموقراطية التي تفسح في المجال لنمو سيرورة المجتمع المدني الحديث، الذي تتحقق فيه الهوية القومية مع حرية الفرد وحقوق الإنسان والمواطن، والتي تعبّر سياسياً وحقوقياً عن الكل الاجتماعي، أي عن الشأن العام المشترك بين جميع المواطنين، وعن سيادة الشعب، وتتطابق هويتها مع هوية المجتمع، وتجسد خطاً عدائياً جذرياً للإمبريالية الأميركية والكيان الصهيوني.

الوعي القومي لدى الحركات القومية العربية ما زال متخلّفاً، ولم يرتق بعد إلـى مستوى نقد الفكر القومي التقليدي، الذي يمتلك تصوراً ميتافيزيقياً للأمة، بوصفها جوهراً خالداً يتجلى في « دولة قومية » مصممة قبلياً (مسبقة الصنع)، وهو تصور مع تأويل محافظ ورجعي للفكرة الهيغلية، فكانت الدولة « القطرية » الحاضرة هي الشكل السياسي لوجود الأمة الغائبة. ولم تتمكن هذه الدولة القطرية التابعة والكمبرادورية، منذ قيامها حتى الآن من « خلق » الأمة، بل على العكس من ذلك نجحت في منع الأمة من إقامة وحدتها وبناء دولتها الديموقراطية، لأن الدولة القطرية قامت، ولا تزال قائمة على أساس تغييب الشعب وتهميشه، وتحوّلها إلـى سلطة غاشمة استبدادية منفصلة عن المجتمع ومسيطرة عليه.

وفضلاً عن ذلك، فقد كانت الحركات القومية العربية متخلفة عن الوعي بأهمية المسألة الاجتماعية وعمق ارتباطها بالمسألة الديموقراطية، وهوّنت من شأن هذه المسألة، وفصلت المسألة الديموقراطية عن المسألة الاجتماعية، والمسألة القومية، والوحدة العربية. ولم تع هذه الحركات القومية أن المسألة الديموقراطية تؤسس لحل تاريخي للمسألة الاجتماعية، وللوحدة العربية في آن معاً. ولم تدرك هذه الحركات القومية أيضاً أن التضحية بالمسألة الديموقراطية، والمسألة الاجتماعية في سبيل الوحدة العربية، هي تضحية بها جميعاً.


توفيق المديني *

* كاتب تونسي

المصدر



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