Sunday, May 20, 2007

WOLFOWITZ : Une victoire des peuples du monde

Paul Wolfowitz accepte finalement de démissionner de la présidence de la Banque mondiale



Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale, accusé d'avoir favorisé l'avancement de sa compagne, a accepté, jeudi 17 mai, de renoncer à ses fonctions, qu'il quittera le 30 juin, au terme d'une longue crise. "Les gens les plus pauvres au monde (...) méritent ce que nous pouvons faire de mieux. Il est maintenant nécessaire de trouver un moyen d'aller de l'avant", déclare-t-il dans un communiqué diffusé par le conseil d'administration de l'institution. Et d'ajouter : "J'annonce aujourd'hui que je démissionne de la présidence du groupe Banque mondiale à compter de la fin de l'année fiscale", soit le 30 juin.

"Les administrateurs prennent acte de la décision de M. Wolfowitz", a, pour sa part, indiqué le Conseil d'administration dans un texte dont la publication est intervenue après trois jours de délibération. Les 24 représentants du Conseil d'administration, qui représente les 185 Etats membres, ont précisé qu'ils avaient "accepté" l'assurance fournie par M. Wolfowitz, 63 ans, qu'il avait agi "avec éthique et de bonne foi" en ordonnant personnellement l'avancement de sa compagne, Shaha Riza, également employée de l'institution.

"Je suis satisfait qu'après avoir examiné les preuves, les administrateurs aient accepté l'assurance [que je leur ai fournie] que j'avais agi avec éthique et de bonne foi dans ce que je pensais être les meilleurs intérêts de l'institution", a répété M. Wolfowitz, dans son communiqué, qui illustre le compromis intervenu entre les deux parties.

"LES DISPOSITIFS DE LA BANQUE NE SE SONT PAS AVÉRÉS SUFFISAMMENT RIGOUREUX"

Les administrateurs ont ajouté qu'il était "clair au vu des éléments qu'un certain nombre d'erreurs ont été commises par plusieurs individus dans la gestion de cette affaire et que les dispositifs de la Banque ne se sont pas avérés suffisamment rigoureux pour faire face aux contraintes auxquelles elles ont été soumises".

En reconnaissant implicitement l'ambiguïté des procédures de la Banque en matière de conflits d'intérêts, et la faiblesse des règles existantes - qu'ils se sont engagés à perfectionner - les administrateurs permettent à M. Wolfowitz de sauver la face, sans avoir à le disculper tout à fait.

De son côté, il ne part ni sur une faute, ni sous le coup d'accusations humiliantes, ce qui était, de son point de vue, inacceptable. M. Wolfowitz, qui présidait la Banque mondiale depuis juin 2005, "ne démissionnera pas sous le feu", avait averti, mercredi, son avocat, Robert Bennett.

"Le contrat de M. Wolfowitz, exigeant qu'il adhère au code de conduite pour les membres du conseil et qu'il évite tout conflit d'intérêt, réel ou apparent, a été violé"
, avait, de son côté, conclu une commission d'enquête interne dont le rapport avait été remis lundi. Les appels à la démission se sont faits de plus en plus insistants après la publication de ce rapport, notamment de la part de l'Allemagne où M. Wolfowitz devait assister ce week-end à un conseil des ministres des finances du G8, dont les Etats membres sont les premiers contributeurs de la Banque mondiale.

IL A "COMPLÈTEMENT SAPÉ LES PRINCIPES DE BONNE GOUVERNANCE"

Le président américain, George Bush, qui souhaitait le voir rester à son poste, a accepté sa démission à contrecoeur, a fait savoir Tony Fratto, porte-parole de la Maison blanche, selon lequel un nouveau candidat sera désigné prochainement. La présidence de la Banque mondiale est traditionnellement dévolue à une personnalité américaine et M. Bush entend bien perpétuer cette tradition, a souligné un membre de l'équipe présidentielle ayant requis l'anonymat.

La liste des éventuels successeurs de M. Wolfowitz s'allonge chaque jour depuis le début du scandale. Outre l'ancien représentant américain au commerce Robert Zoellick toujours favori, sont désormais cités : l'actuel numéro deux du Trésor, Robert Kimmitt, ou Paul Volcker, ancien président de la FED, qui pourrait assurer une période d'intérim.

Le personnel de la banque s'est, quant à lui, réjouit de cette issue. "Tout le monde courait dans les allées, applaudissait et s'embrassait", raconte un employé. L'affaire a soulevé une vague d'indignation parmi les 10 000 salariés de l'institution, dont les représentants sont allés jusqu'à écrire au Conseil d'administration pour se plaindre des conséquences sur leur travail, notamment dans la lutte contre la corruption. L'association du personnel, à l'origine de l'enquête sur la promotion de Shaha Riza, juge la date du 30 juin inacceptable et exige la mise en disponibilité immédiate de Wolfowitz, qui a, selon elle, "complètement sapé les principes de bonne gouvernance" qu'elle s'efforce de maintenir.

Source

2 Comments:

At Tuesday, May 22, 2007 11:04:00 AM, Anonymous Anonymous said...

بفهمش فرنساوي
ليش بطلت تيجي على محجوب؟

 
At Wednesday, May 23, 2007 11:57:00 AM, Blogger Jaafar said...

Because you vanished...

 

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