La dette dénoncée
Des pays pauvres, essentiellement africains, dénoncent les lacunes de l'allègement de leur dette
18 septembre 2006 - AFP
Les pays les plus pauvres, essentiellement africains, ont dénoncé lundi les lacunes de l'initiative internationale qui a abouti cette année à l'allègement de leurs dettes auprès de
"Il ne faut pas se faire d'illusion, même si on annule la totalité de sa dette il faudra des ressources additionnelles pour financer son développement", a souligné à Singapour le ministre des finances du Niger, Ali Lamine Zeine, en marge des assemblées annuelles des deux institutions multilatérales à Singapour.
Ce dernier est président du groupe des ministres des finances des pays pauvres très endettés, essentiellement africains et bénéficiaires de l'initiative.
Les deux institutions, ainsi que
Dans leur bilan du résultat d'une année d'allègement, les ministres ont relevé plusieurs lacunes : les ressources supplémentaires promises pour favoriser le développement n'arrivent pas et les critères pour obtenir des allègements supplémentaires sont trop sévères.
"Si vous voulez vraiment réduire le cycle de pauvreté il faut trouver de l'argent pour l'électricité, les infrastructures, les écoles et donc vous devez à nouveau emprunter", a expliqué le miinistre des finances du Ghana, Kwadwo Baah Wirendu.
Il a précisé que même si son pays avait obtenu un allègement total de 4 milliards de dollars des trois institutions financières multilatérales, pour
De plus les ministres ont critiqué la décision de
Ils ont aussi déploré que
Autre grief cité, la multiplication des offres des "marchands d'illusions", selon les termes du ministre du Niger, référence aux créanciers privés qui proposent des prêts à la suite de l'allègement de la dette multilatérale.
"Mais grâce à la vigilance des autorités au Niger, nous avons évité soigneusement d'y recourir", a-t-il ajouté.
Enfin, les ministres ont souligné la vulnérabilité de leurs économies toujours fragiles face aux chocs extérieurs, comme la flambée des prix du pétrole et la chute des cours de certaines matières premières.
AFP
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