Wednesday, October 04, 2006

Gamal Moubarak sur orbite

Moubarak fils sur orbite


Ce n’est plus l’attitude - très critiquée par l’opposition - du président Hosni Moubarak lors de la dernière guerre du Liban qui cristallise le débat public en Égypte. Un autre sujet, de politique intérieure cette fois, focalise désormais l’attention de l’opinion publique : le 4e congrès du Parti national démocratique (PND, au pouvoir). Officiellement, les 2500 participants aux assises prévues du 19 au 21 septembre au Caire devraient examiner la question des réformes constitutionnelles promises par le vieux raïs (78 ans) durant sa campagne pour la présidence de 2005 et faire le bilan de la première année de son cinquième mandat.

Mais, aux yeux de l’opposition et d’une partie de la presse, la grand-messe du PND risque fort d’être une phase décisive d’un autre agenda, moins avouable : la mise sur orbite de la succession de Gamal Moubarak, le fils du chef de l’Etat. Après avoir piloté le comité politique de cette formation qui domine la vie politique nationale depuis un quart de siècle, le rejeton présidentiel, 42 ans, a été promu en janvier dernier, vice-président du PND. Son père va-t-il démissionner de la présidence du parti en sa faveur ? C’est, en tous cas, ce que président nombre des commentateurs cairotes plus que jamais sûrs de la volonté du raïs de léguer la magistrature suprême à son fils.

Plusieurs indices sont venus dernièrement conforter les tenants de cette thèse. Pour la première fois, un dirigeant du PND –Hossam al-Bedraoui, interviewé le 27 août par le quotidien Al Wafd, a déclaré que Gamal était l’un des candidats du parti à la succession du raïs. Et ce au moment même où l’intéressé venait de parachever sa mainmise sur l’appareil. « C’est Gamal qui a conçu tous les aspects de l’organisation du congrès », affirme-t-on au Caire. On cite notamment sa décision de traduire en anglais dépliants et brochures contenant les documents de base du parti. C’est lui également qui a dressé la liste des invités étrangers. Dans ce contexte, la présence annoncée de David Welch, ex-ambassadeur américain au Caire et actuel secrétaire d’État adjoint chargé du Proche-Orient, n’est pas anodine. Aux yeux de nombreux observateurs, elle révèle le souci du pouvoir de faire adouber le fils du raïs par Washington.

Du coup, les détracteurs du régime, des Frères musulmans, sont devenus, à l’issue des législatives de l’an dernier, la première force d’opposition parlementaire, aux laïcs du mouvement Kefaya (Ça suffit !), ont décidé de réagir. « Durant la tenue du congrès du PND, déclare un opposant, nous allons organiser des contre-manifestations pour montrer à la face du monde notre rejet de tout schéma de succession contraire aux traditions de l’Égypte républicaine. »



BEN ALI, Abdallah, « Moubarak fils sur orbite », Jeune Afrique l’Intelligent, N°2384, du 17 au 23 septembre 2006, p.41



NB : Cet article a été mis dans la catégorie « migration et développement » en raison des conséquences désastreuses que cette succession, conforme aux principes ubuesques de la république héréditaire, peut entraîner en termes de libertés, de démocratie, de justice et de développement. Nous adhérons sans réserve aux recommandations d’une étude commandée par la Direction suisse du développement et de la coopération, mettant en exergue le lien entre la pratique politique, la liberté et le développement : La diversité des opinions encourage « un débat ouvert sur les sujets importants pour la société ; elle aide à la création de structures et de réseaux alternatifs et facilite la participation des citoyens à la vie politique ; elle libère des énergies créatrices et donne de nouvelles impulsions. En résumé, elle renforce le rôle de la société civile et, indirectement, des institutions démocratiques souvent encore fragiles. »

Lire : La culture au cœur du changement

4 Comments:

At Saturday, October 07, 2006 6:30:00 AM, Anonymous Anonymous said...

私は事を!理解しない! 英語のポスト!!!!

 
At Saturday, October 07, 2006 7:52:00 AM, Blogger Jaafar said...

كوني مواطنة مثالية و باركي للرّئيس الجديد...

رُبّما يخترِعُ العرب عبارة جديدة يُشاعُ استعمالها: "مات الرئيس، عاش الرئيس"

 
At Saturday, October 07, 2006 10:53:00 AM, Anonymous Anonymous said...

Malheureusement la majorité des pays arabes sont gouvernés par des gens comme Moubarak avec la "bénédiction" des americains.Le jour ou le parapluie americain s'en volera je ne donnerai pas cher des dictateurs arabes.

 
At Saturday, October 07, 2006 2:53:00 PM, Anonymous Anonymous said...

خدلك هالقصيدة يا جعفر
إنها مهداة لجمال مبارك بمناسبة خطوبته!0

مبروك يا عريسنا
يا أبو شنة ورنة
يا
واخدنا وراثة
أطلب وإتمنى
أخرج من جنة
و
أدخل على جنة
مش فارقة معانا
ولا هارية بدنا
ولا تاعبة قلوبنا
ولا فاقعة بضاتنا
يا عريس الدولة
افرح واتهنى
ما
احناش كارهينك
لكن هارشينك
حا تكمل دينك
وتطلع ديننا

 

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