Sunday, July 23, 2006

La division du travail entre les Etats-Unis et l’état sioniste

La division du travail entre les Etats-Unis et l’état sioniste

El Houssine

Les relations entre l’administration Bush et l’état sioniste sont instituées à la manière des vases communicants. La communication bat son plein entre les deux entités guerrières et expansionnistes parce qu’elles entretiennent des rapports très fluides de part et d’autre. Les émetteurs et les récepteurs s’entendent trop bien. Il leur arrive très rarement d’avoir quelques minimes divergences qu’ils parviennent vite à dépasser. En même temps que les deux entités montrent clairement qu’elles maîtrisent le jeu du « loup qui témoigne en faveur de sa queue » tout en changeant de rôle en étant soit le loup, soit sa queue selon les circonstances. De sorte que les opérations militaires ou autres ne peuvent être que cautionnées par cette partie ou l’autre.

Le témoignage ne s’arrête pas là. Il s’accompagne de campagnes de désinformation pour justifier leurs actes belliqueux tout en encourageant l’une ou l’autre partie à poursuivre ses aventures militaires et en accordant une importance non méritée aux justifications mensongères émises « en faisant d’un grain une coupole ». Parfois, ces régimes n’ont aucunement besoin d’avancer des justifications du fait que, réellement, les raisons entonnées se fondent sur des procès d’intention essayant de prévenir des situations probables dans un très long terme comme pour le cas du bombardement par l’état sioniste du réacteur nucléaire irakien en 1981. Dans tous les cas, il n’est pas surprenant de constater que la première phrase, qui sort de la bouche des responsables des deux régimes, est que « ce pouvoir a le droit de se défendre ». Ce qui correspond à un feu vert pour toutes les espèces d’actions menées quelle que soit leur atrocité. Il va sans dire que le soutien mutuel ne se fera pas attendre après avoir avalisé les interventions militaires contre des pays donnés.

Pour mettre en évidence le bien fondé des remarques sus - citées, les exemples ne manquent pas. L’histoire de la connivence des gouvernants des Etats-Unis et de l’état sioniste ne date pas d’hier. Le Moyen Orient constitue le champ d’expérimentation favori de leur coordination étroite et de leurs agressions répétées. Ces régimes se permettent des folies meurtrières dans cette région du monde. Ils n’affichent aucune sorte de respects aux pouvoirs en place au Moyen Orient. Nul régime et nul pays n’est à l’abri de leurs agressions pour des causes illusoires ou sans causes. Les frappes punitives, les attaques préventives, les invasions et les blocus peuvent être commis contre des pays de la région à tout instant et en bafouant toutes les règles du droit international. L’entité sioniste, quant à elle, sait qu’elle est immunisée contre tout risque de condamnation par les instances internationales, le conseil de sécurité de l’ONU en particulier, du fait que l’administration américaine lui est acquise et qu’elle se précipiter à user de son véto dans de telles occasions. C’est ce qui fait qu’elle sent qu’elle a les mains libres pour commettre tous les crimes qu’elle veut sitôt que les gouvernants des Etats-Unis lui accordent leur feu vert. Ce feu vert est toujours garanti d’ailleurs au vu des enchevêtrements de liens existant entre les sionistes et les chrétiens sionistes américains d’une part et des pressions du lobby sioniste sur l’administration américaine. C’est-à-dire que la voie est bien balisée pour que l’entité sioniste mette ses menaces à exécution et pour qu’elle mette en application tous ses plans expansionnistes et destructeurs contre les nations du Moyen Orient.

Les événements effroyables, que vit actuellement la région du Moyen Orient, ne constituent qu’un maillon de ce jeu perfide cher aux sionistes et à l’administration américaine. Ils dénotent d’une agressivité barbare qu’aucun humain digne de ce nom ne peut que stigmatiser. Ils ressemblent fort à des « punitions collectives » du peuple palestinien et du peuple libanais. Les raisons invoquées, pour entrer en guerre dans les deux cas, ne peuvent justifier de tels massacres et de telles destructions. Ce qui est malheureux s’avère être que la communauté internationale se retrouve dans l’incapacité d’exercer les pressions qu’il faut pour mettre un terme aux guerres perpétrées par l’entité sioniste et que certains gouvernants occidentaux ou arabes s’alignent du côté des sionistes en s’empressant de vite désigner les « coupables » et d’émettre des signaux en direction de ces sionistes pour leur signifier, eux aussi, qu’ils « ont le droit de se défendre ». Et ce alors que les guerres globales déclarées et entreprises concrètement démontrent qu’il n’y a aucune commune mesure entre les prétextes et les punitions collectives que l’entité sioniste est en train d’infliger aux deux peuples. Dans de tels moments, bien évidemment, l’état sioniste compte sur les vétos américains pour pouvoir réaliser les objectifs fixés à ces guerres.

Dans le premier cas, la justification donnée au blocus de la Bande de Gaza se rapporte au fait qu’un soldat israélien a été capturé par des groupes armés palestiniens qui entendaient faire pression sur les gouvernants sionistes en vue de la libération des prisonniers palestiniens. Parce qu’un soldat israélien a été « kidnappé », la réponse de l’état sioniste ne s’est pas faite attendre. Une vraie guerre est déclarée aux palestiniens de Gaza dans laquelle toutes les armées entrent en action et tous les coups sont permis. Les sionistes font semblant d’oublier que les prisonniers palestiniens se comptent par milliers dans les geôles israéliennes, que les vraies causes de cette guerre ne sont pas divulguées et que ses buts dépassent de loin la libération du soldat. C’est ce que révèlent les faits. Le bombardement de la centrale électrique, la destruction des infrastructures, la démolition des maisons sur les têtes de leurs habitants, le rapt de plusieurs ministres, de parlementaires et des conseillers communaux, les assassinats ciblés, le manque d’eau et d’électricité, le bombardement des locaux des membres du gouvernement palestinien, ... toutes ces actions barbares laissent entrevoir que les sionistes, comme à leur habitude, ne doivent pas laisser de répit aux palestiniens pour construire les fondements de leur Etat tant souhaité et qu’il faudrait, à chaque fois, les amener à recommencer par le commencement. Même si leurs ressources ne leur offrent pas les possibilités de fonder leur Etat en tant que structures et institutions politiques et en tant qu’infrastructures et patrimoines pour servir les intérêts citoyens, le peu que les palestiniens arrivent à construire doit être détruit pour que leur rêve d’Etat se transforme en mirage. Le choix de la punition collective répond à cet acharnement des sionistes à faire voler en éclats les aspirations des palestiniens à vivre dans un Etat indépendant et démocratique. Il va sans dire qu’à côté de cet objectif stratégique, l’entité sioniste tente d’atteindre d’autres objectifs relatifs à l’affaiblissement de l’autorité palestinienne en tant que présidence et gouvernement, à l’accentuation des antagonismes entre les palestiniens dans le but de préparer le terrain à une guerre civile entre les différentes forces politiques, au règlement de comptes vis-à-vis des organisations palestiniennes, à semer la terreur pour inciter les palestiniens à quitter leurs terres, à la recolonisation des territoires palestiniens, ... L’administration Bush entre en scène en utilisant son droit de véto pour contrer une motion dirigée contre l’état sioniste au conseil de sécurité de l’ONU. Malgré la barbarie de l’état sioniste soutenu par l’administration américaine, les palestiniens, martyrisés et habitués aux sacrifices, arrivent à déjouer les plans des sionistes et à mettre en échec leurs machinations.

Le cas libanais a des similitudes avec ce qui se passe à Gaza. Il en diffère par l’ampleur des moyens militaires mobilisés par l’armée sioniste et de l’espace où se déroule la guerre. Comme il a des traits communs du fait qu’il s’agit dune guerre globale et ouverte dans l’espace et dans le temps. Dans les deux cas, l’état sioniste commence par poser comme condition pour l’arrêt de la guerre la libération des soldats capturés. A mesure que son armée s’enfonce dans la guerre, il multiplie les conditions qui n’ont rien à voir avec la capture des soldats qu’il réglait, auparavant, par des pourparlers qui se terminent par l’échange des prisonniers. Cette fois, les gouvernants sionistes font une exception à la règle et ils imposent un blocus terrestre, aérien et maritime au Liban. Bush s’empresse de répéter la phrase qu’il connaît par la force de l’habitude : « Israël a le droit de se défendre ». D’autres gouvernants arabes lui emboîtent le pas en montrant du doigt le « coupable ». Les gouvernements occidentaux font de même en signalant que « l’utilisation de la force est disproportionnée ». Puis, ils ont tous laissé faire l’état sioniste. Alors, l’armée sioniste s’est mise à bombarder tout ce que le Liban possède comme patrimoines dans son étendue en n’excluant ni les civils, ni les ports, ni les aéroports, ni les ponts, ni les routes, ni les habitations, ni les stocks de carburants, ni les usines, ... Toutes ces destructions et ces crimes ne représentent pour l’état sioniste que des représailles que le Liban et les libanais méritent pour les punir collectivement parce qu’ils ont osé capturé deux soldats israéliens. Tout un chacun peut se demander si la prise en otage de deux soldats équivaut à tous ces massacres. Toute personne sensée consentira à dire que les termes de l’équivalence ne sont pas concordants. Ce qui veut dire que la guerre globale contre une nation souveraine, que l’état sioniste engage contre le Liban en tant que terre et en tant que citoyens, outrepasse ce dont prétextent les gouvernants sionistes. Ce qui leur tient à cœur n’est pas tant la libération des deux soldats que d’autres buts non déclarés d’une portée stratégique et qui touchent à la souveraineté du Liban dans le cadre d’une refonte de la région du Moyen Orient au profit de l’état sioniste. Ces changements passent nécessairement par la destruction des pays de la région et leur fragilisation pour demeurer dans un état de dépendance vis-à-vis des Etats-Unis par l’interposition des institutions financières internationales et les marchés de « reconstruction » en faveur des sociétés transnationales des membres de l’administration américaine et, éventuellement, des sociétés israéliennes. Comme signalé précédemment, cette guerre sioniste contre le Liban a d’autres objectifs relatifs au rééquilibrage des forces à l’intérieur du pays, à l’affaiblissement de l’influence syrienne et de l’influence iranienne, la mise en place d’une zone tampon au sud du pays, ...

La barbarie, avec laquelle se conduit l’état sioniste aux dépens des peuples palestinien et libanais, n’est là que pour rappeler les sauvageries similaires perpétrées par les Etats-Unis en Irak, en Yougoslavie, ... Par le biais de leurs armes « intelligentes », ils ont tout détruit reléguant ces pays vers les temps anciens. Ce qui les rend toujours vulnérables et les confines dans des situations d’inaptitude à leur reconstruction susceptible de les adapter au présent de l’humanité. C’est dire que les Etats-Unis tout comme l’entité sioniste s’acharnent à interdire et à faire avorter les projets de décolonisation, de construction et de modernisation des nations en réduisant à néant tous les efforts consentis par ces pays pour avoir une place digne dans le concert des nations. Pour ce faire, ils procèdent par une division du travail entre eux selon les forces et les potentialités des pays. De cette façon, les Etats-Unis s’occupent de détruire les pays ayant déjà brûlé certaines étapes dans la course vers le développement alors que l’état sioniste assume les mêmes taches en ce qui concerne les petites nations qui l’entourent. Cette division du travail ne les empêche pas de maintenir les réseaux de coordination et de soutien réciproques de façon pas très voyante quelques fois.

Il semble que l’acharnement de l’administration américaine et des gouvernants sionistes, à détruire et à tuer le plus grand nombre de citoyens civils en majorité, n’est pas sur le point de s’achever. Bien d’autres épisodes de ce feuilleton macabre attendent que se présentent les occasions voulues pour les mettre à exécution. L’agenda de ces malades de la destruction et de la mort est bien rempli. C’est en exerçant des pressions à la hauteur des crimes commis que les humains peuvent arrêter les massacres et les folies destructrices et meurtrières des gouvernants américains et sionistes nostalgiques des barbaries commises contre les peuples et qui continuent à perpétrer ces barbaries en bafouant toutes les valeurs et les lois bâties par l’humanité.

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